Évacuation des fumées

Pourquoi l’évacuation des fumées est primordiale

Le chauffage au bois de chauffage à beau être écologique, lors de l’installation d’un poêle à bois, une attention toute particulière doit être apportée à l’évacuation des fumées. Invisible mais pourtant primordial, un conduit d’évacuation mis aux normes est obligatoire.

En cas de mauvaise évacuation, le risque d’intoxication au monoxyde de carbone est réel. De plus, une combustion incomplète entraîne des refoulements de fumée dans la pièce, favorise l’apparition de dépôts de bistre et de suie et peut même provoquer un incendie.

À l’inverse, un conduit bien conçu et bien entretenu permet un rendement énergétique optimal et prolonge la durée de vie de votre installation.

Les obligations légales et normes à respecter

Un certain nombre de lois et de normes sont à respecter lors de l’installation de votre appareil de chauffage au bois. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel certifié qui saura vous conseiller au mieux !

Lors de vos travaux, la norme de référence est le NF DTU 24.1. Edité par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment, il s’agit d’un document technique, servant de repère aux professionnels. Il précise entre autre le nombre maximal de coudes et de dévoiements possibles pour une évacuation des fumées optimale.

Cette norme est généralement respectée pour les nouvelles installations de poêles ou de chaudières.

Assurez-vous que les conduits de vos systèmes traditionnels (cheminée, foyers ouverts…) soient conformes. Certains conduits un peu plus anciens peuvent être inadaptés. Optez alors pour une rénovation avec un tubage complet.

Les arrêtés du 22 octobre 1969, du 20 juin 1975, du 20 juin 1990 et du 25 juillet 1997 légifèrent sur la question des conduits d’évacuation.

Renseignez-vous auprès de votre mairie pour les spécificités locales. Rappelez-vous que l’entretien de vos appareils de chauffage au bois et le ramonage de vos conduits sont obligatoires.

L’entretien des conduits sera différent selon le type de combustible utilisé et l’essence de celui-ci.

Pour un poêle à granulés, les dépôts dus à la combustion seront moins importants que pour un poêle à bûches. Cependant, le fonctionnement optimal de tous les types d’appareils de chauffage au bois dépend grandement de leurs entretiens réguliers.
 

Diamètre et section du conduit d’évacuation 

Le dimensionnement du conduit est une donnée essentielle. Il doit toujours être au moins égal au diamètre de la buse de sortie de l’appareil de chauffage.

• Pour les foyers ouverts ou les inserts pouvant fonctionner porte ouverte, la réglementation impose une section minimale de 180 mm.
• Pour un foyer fermé ou un insert qui ne fonctionne qu’avec la porte close, le diamètre minimal est de 150 mm. Un conduit mal dimensionné compromet le tirage et limite la combustion du bois, ce qui se traduit par une consommation plus importante et une efficacité réduite.

Le rôle du tirage et de l’apport d’air

Le conduit d’évacuation ne se contente pas de rejeter les fumées vers l’extérieur. Il assure également le tirage, c’est-à-dire l’appel d’air nécessaire à l’alimentation du feu.

Plus le conduit est vertical et long, meilleur sera le tirage. Mais cette aspiration doit être correctement équilibrée : si l’appareil ne dispose pas d’un apport d’air suffisant, il risque de puiser directement dans l’oxygène de la pièce, ce qui peut nuire à la santé des occupants.

C’est pourquoi, lors de l’installation, il est essentiel de prendre en compte le volume de la pièce, la hauteur sous plafond et le diamètre du conduit afin d’obtenir un fonctionnement sûr et performant.

L’entretien des conduits

Le ramonage des conduits est obligatoire et doit être effectué régulièrement. Pour les appareils fonctionnant au bois ou au charbon, la loi impose deux ramonages par an, dont un pendant la période de chauffe. Pour le gaz ou le fioul, une seule intervention annuelle est nécessaire. L’entretien ne se limite pas à une obligation légale : il permet d’éliminer les dépôts de suie et de bistre, qui réduisent le tirage et augmentent considérablement le risque d’incendie.

Le type de combustible influe aussi sur la fréquence de nettoyage. Le granulé de bois, par exemple, génère moins de dépôts que la bûche traditionnelle, mais tous les appareils nécessitent un suivi régulier pour garantir leur sécurité et leur efficacité.

Rénovation et tubage

Dans les habitations anciennes, les conduits de fumée ne sont pas toujours adaptés aux appareils modernes. C’est pourquoi le tubage est souvent recommandé. Cette technique consiste à insérer un conduit inox dans le conduit existant afin de sécuriser et d’optimiser l’évacuation des fumées.

Le tubage permet d’améliorer le tirage, de protéger la maçonnerie et de prolonger la durée de vie de l’installation. Il est particulièrement utile lors de la rénovation d’une cheminée ou de l’installation d’un insert ou d’une chaudière à bois moderne.

L’évacuation des fumées joue un rôle central dans le chauffage au bois. Elle conditionne la sécurité des habitants, la performance des appareils et la longévité des installations. Entre le respect des normes, le dimensionnement correct des conduits, la gestion du tirage et l’entretien obligatoire par ramonage, chaque étape doit être prise au sérieux. Le recours à un professionnel est fortement conseillé, aussi bien pour l’installation que pour le suivi.

En veillant à la conformité de votre système d’évacuation des fumées, vous bénéficiez d’un chauffage au bois à la fois économique, écologique et sécurisé.