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Se chauffer au bois

Temps de séchage pour bois de chauffage : combien de temps attendre ?

Temps de séchage pour bois de chauffage : combien de temps attendre ?

Le temps de séchage pour bois de chauffage est un élément déterminant pour la qualité de votre feu de bois. Que vous utilisiez des bûches classiques, des bûches compressées ou encore des granulés de bois (pellets), le taux d’humidité influence directement la combustion, le rendement calorifique et la durée de vie de vos appareils de chauffage au bois.

Beaucoup d’utilisateurs se demandent : combien de temps faut-il laisser sécher le bois avant de l’utiliser dans un poêle, une cheminée ou une chaudière à bois ? 
La réponse dépend de plusieurs critères : l’essence choisie, la période d’abattage, le lieu de stockage et bien sûr la manière dont le bois est ventilé.

Pourquoi le séchage du bois est-il indispensable ?

Un bois humide brûle mal. Avant de dégager de la chaleur, il doit d’abord évacuer l’eau qu’il contient. Résultat : une flamme instable, beaucoup de fumée, des émissions de particules fines et un rendement énergétique divisé par deux. En pratique, un bois vert peut avoir un taux d’humidité de 50 %, ce qui réduit considérablement son pouvoir calorifique (en kWh).

À l’inverse, un bois bien sec, avec un taux d’humidité inférieur à 20 %, s’enflamme rapidement, produit de belles flammes, de longues braises et dégage une chaleur constante. Il encrasse beaucoup moins les conduits de fumée, réduit le risque de bistre et optimise la durée de vie de votre poêle ou de votre insert.

Temps de séchage selon les essences de bois

Toutes les essences ne sèchent pas à la même vitesse. On distingue généralement trois grandes catégories :

  • Les feuillus durs (chêne, charme, hêtre, frêne) : ce sont les meilleurs bois de chauffage en termes de rendement. Mais leur densité élevée demande du temps. Le chêne, par exemple, met 2 à 3 ans à sécher correctement. Le charme nécessite environ 2 ans, tandis que le hêtre et le frêne atteignent un bon séchage en 18 à 24 mois.
  • Les feuillus tendres (peuplier, bouleau, châtaignier) : ils sèchent plus vite, souvent en 12 à 18 mois, mais leur pouvoir calorifique est plus faible. Le bouleau s’allume facilement et est agréable en foyer, mais brûle rapidement.
  • Les résineux (pin, sapin, épicéa) : leur structure légère permet un séchage rapide, généralement 6 à 12 mois. Ils sont pratiques pour l’allumage, mais se consument vite et produisent plus de dépôts dans les conduits.

Quand couper son bois pour un séchage optimal ?

Le moment de l’abattage influence aussi la durée de séchage. Un bois coupé au printemps ou en été contient beaucoup de sève, donc plus d’humidité. À l’inverse, un bois coupé en hiver, lorsque la sève est descendue, sèchera plus vite.

Idéalement, le bois doit être fendu dès sa coupe. Les bûches fendues sèchent beaucoup plus rapidement que les rondins, car l’air circule mieux dans les fibres. On recommande des morceaux de 30 à 50 cm selon la taille de l’appareil de chauffage, pour équilibrer rendement et facilité de stockage.

Comment savoir si son bois est assez sec ?

Plusieurs méthodes permettent de vérifier le taux d’humidité d’un bois de chauffage :

  • À l’œil : un bois sec est plus léger, ses extrémités sont fendillées et l’écorce se détache facilement.
  • Au son : en frappant deux bûches l’une contre l’autre, un bois sec résonne, tandis qu’un bois humide émet un bruit sourd.
  • À la flamme : un bois humide crépite, projette des étincelles et produit beaucoup de fumée.
  • Avec un humidimètre : c’est la méthode la plus fiable. Cet appareil portable mesure directement le taux d’humidité du bois. Pour un chauffage performant, le taux doit être inférieur à 20 %.

Comment bien stocker le bois pour favoriser le séchage ?

Le séchage ne dépend pas seulement du temps : il dépend surtout des conditions de stockage.

Avant toute chose, il faut savoir qu’on ne stocke pas son bois pour le chauffage n’importe comment. En effet, quelques petites règles sont à respecter, notamment quand on emploie des bûches « normales » (vendues en vrac, par exemple).

  • Le bois doit être à l’abri de la pluie mais pas enfermé. Un abri bûches avec un toit incliné et des côtés ouverts est idéal.
  • Les bûches doivent être posées sur palettes ou surélevées du sol pour éviter l’humidité ascendante.
  • Le tas doit être ventilé : évitez de coller le bois contre un mur. L’air doit circuler entre les bûches.
  • Orientez votre abri plein sud si possible, pour profiter du soleil et du vent.
  • Si vous bâchez votre bois, ne couvrez que le dessus, en laissant les côtés ouverts. Une bâche intégrale retient l’humidité.

Temps de séchage pour bois de chauffage : exemples concrets

  • Du chêne fraîchement coupé au printemps aura besoin d’environ 36 mois pour atteindre un taux d’humidité < 20 %.
  • Du hêtre fendu en bûches de 33 cm pourra être brûlé au bout de 18 à 24 mois.
  • Du sapin ou du pin séché à l’air libre peut être utilisé après seulement 9 à 12 mois, à condition d’être bien stocké.

C’est pour cela que l’on conseille d’acheter son bois au printemps, de le fendre immédiatement et de le stocker en vue de l’hiver suivant.

Bois humide : pourquoi est-ce problématique ?

L’humidité est la grande ennemie du bois de chauffe et de votre appareil de chauffage (poêle à bois et autres). Pour quelles raisons ? Parce qu’un bois trop humide peut pourrir, encrasser votre appareil (et les conduits) et vous offrir des rendements moins importants.

En effet, à cause de l’humidité qu’il contient, il va commencer par sécher avant de se consumer pour produire de la chaleur (combustion). Pour le stockage de votre bois de chauffe quel qu’il soit, vous devez donc avant tout lutter contre son ennemi numéro un : l’humidité.

Comment vérifier le taux d’humidité de votre bois de chauffage ? Diverses astuces existent et vous pouvez également utiliser un petit appareil bien utile : l’humidimètre.

Et, pour vous repérer, sachez qu’en ce qui concerne le stockage du bois de chauffage :

  • les bûches de frêne/hêtre coupées depuis trois/six mois mettent un an à sécher ;
  • le bois de charme met deux ans à sécher ;
  • le bois de chêne met trois ans à évacuer son trop-plein d’humidité.

Néanmoins, lorsque vous commandez du bois de chauffe, vous pouvez en trouver prêt à être employé. Et, en cas de doute, vous pouvez demander à votre vendeur de bois de tester, en votre présence, le taux d’humidité du bois de chauffage qu’il vous propose.

Et les autres combustibles bois ?

Le temps de séchage concerne surtout les bûches classiques. Mais d’autres formes de bois énergie existent :

  • Bûches compressées : fabriquées à partir de sciures sèches, elles affichent un taux d’humidité inférieur à 10 %. Elles sont prêtes à l’emploi et offrent un pouvoir calorifique élevé.
  • Granulés de bois (pellets) : séchés industriellement, ils contiennent 6 à 8 % d’humidité seulement. Ils ne nécessitent pas de séchage mais doivent être stockés à l’abri de l’humidité.
  • Plaquettes forestières : utilisées surtout dans les chaudières collectives, elles doivent être bien ventilées et stockées en silo pour conserver leur qualité.

On fait le point :

Le temps de séchage pour bois de chauffage dépend de l’essence choisie, de la coupe et du stockage. De quelques mois pour les résineux à trois ans pour le chêne, il faut savoir patienter pour obtenir un bois sec et performant.

Un bois bien séché garantit une combustion optimale, plus de chaleur, moins de fumées et une sécurité renforcée pour vos appareils de chauffage au bois. En respectant ces règles simples, votre bois énergie conservera toute sa valeur calorifique et vous permettra de profiter pleinement de vos soirées au coin du feu.

Astuce bonus : comment obtenir du bois de chauffage sec ?

Concernant le séchage, idéalement, achetez et/ou coupez votre bois de chauffage au printemps. Ainsi, vous pouvez profiter de l’été, du soleil et de la chaleur enfin retrouvés pour faire sécher le bois coupé.

Hors saisons douces et chaudes, bâchez votre bois de chauffe en laissant au moins la première rangée à découvert. Cela permet à l’air de bien circuler, comme nous l’avons dit plus haut.

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